Cardage

Les fibres
longues destinées à la chaîne du tissu sont peignées. Pour la former,
elles affrontent deux peignes (« imchdn n tzrzt ») qui séparent
vigoureusement la laine retenue prisonnière de leurs dents métalliques.
Elles tirent des bandes mousseuses du peigne qu’elles coincent avec
leurs pieds.


La fileuse
connaît parfaitement la laine qu’elle façonne à sa guise. Un vêtement
masculin devant être imperméable exige une trame très fine. Une
couverture se contente d’un fil plus épais. Le filage est réalisé à tous
moments de la journée et de l’année. Elles font rapidement tourner d’une
main un fuseau en bois de forme tronconique (« izdi ») à la manière
d’une toupie sous laquelle elles raccordent avec l’autre main une mèche
obtenue grâce à une quenouille qu’elles roulent entre le pouce et
l’index.

Toupies d'anciens fuseaux

Fileuses Aït Hadiddou (1937-1939)

Elles tirent par petites secousses pour constituer l’ébauche d’un fil.
La quenouille est immobile tandis que le fuseau transforme la masse de
laine en fil solide.

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